mardi, décembre 19, 2006

La chevauchée fantasque.

Je pense à nous tous. A là où je vais, qui est là où je veux aller.

J'ai peu de moyens de savoir les destinations où je pourrais vouloir aller, et je suis certain d'arriver là où mes envies m'auront porté. J'entends la nécessité d'éclaireurs. J'entends caracoler une harde forcément libre -où iraient entravés les chevaux de l'envie?- qui galope au-dessus de ma tête, partie découvrir le terrain. Elle reviendra plus forte, plus expérimentée, et égards dûs à sa brillance elle sera soignée.

L'école de l'envie n'est-elle pas une école de la vie? Un cours élémentaire?

lundi, décembre 18, 2006

Tea for two.

Ce matin, comme tous les autres matins depuis un certain nombre de jours, je suis resté au lit. Alors qu'un chèche bleu azur ceignait mon crâne, protégeant l'Intérieur de la lumière frappant sans relâche aux paupières, je tentai de relâcher mes muscles. Laissant courir mes pensées, je les vit arriver au bord d'une onde puis parcourir un moment sa surface jusqu'à ce que toute sensation de berge eût disparu, puis couler.

Loin d'être un enfoncement, ce voyage avait toutes les qualités d'un vol. D'un vol inversé qui me fit entrer en contact avec les allocations de parties de mon esprit. Un tiroir s'ouvrit, qui contenait l'idée que une partie de mon esprit est dédiée à chacune des personnes que je connais. Par extension, à tous les gens du monde. Je me vis ainsi pour un instant: un trou de serrure par lequel le tout se contemplait.

Le tout se regarde en chacun de nous comme unique, nous sommes six milliards.
Le tout aurait-il six milliards de manières de se voir unique?